(In Sagesses Bouddhistes – été 2019)
Pour commencer cette méditation, je vous invite à trouver un endroit où vous êtes confortable. Un endroit où vous vous sentez à l’aise, en sécurité, un endroit dans lequel vous pouvez vous détendre et vous mettre à l’aise.
Voici votre maison,
Assurez-vous que votre corps est assis de manière correcte, votre dos est droit sans tensions inutiles. La première chose que vous notez est la stabilité que vous obtenez du contact avec le sol, de la terre. Vous êtes reconnaissant de cela. Votre dos est droit, votre respiration est naturelle, allant et venant. Les préoccupations relatives au passé sont seulement des mémoires de moments vécus. Vous pouvez les laisser de dissiper. Les attentes tournées vers le futur sont seulement des projets et vous pouvez aussi les quitter. Vous revenez ici, à la maison, à ce moment, cet endroit, à ce corps quand vous inspirez et expirez simplement, très naturellement.
Tout en prêtant attention au mouvement de votre respiration, au mouvement de votre poitrine qui se soulève et descend alors que vous inspirez et expirez, vous pouvez aussi réussir à noter des pensées, des perceptions sensorielles qui vous emportent. Vous pouvez tomber dans un train de pensée. Dès que vous le notez, sans vous crisper, vous vous en dégagez et vous revenez à l’observation de votre respiration. Il n’y a rien qui soit un problème.
Une fois que vous êtes vraiment à la maison, vous pouvez diriger votre attention vers cet être qui est vous, peut-être dans les jeunes années de votre vie, au moment où vous étiez fragile et en même temps très sceptique. Et assez naturellement votre cœur se déploie. Et vous voulez prendre soin de cet enfant, l’aider à grandir, à être heureux. Et en inspirant, vous ressentez l’amour, la bienveillance que vous portez à cet enfant. Vous savez que cet enfant est vous et quand vous expirez vous souriez à cet enfant.
Vous donnez à cet enfant ce qui lui est utile, quoi que ce soit, quelque chose d’approprié et nourrissant. Mais de plus en plus, alors que vous inspirez et expirez, le fait que cet enfant soit vous ou quelqu’un d’autre devient un aspect moins important.
Il y a un besoin et quelque chose qui doit être donné. Un sourire, du confort. Vous le donnez. Il y a quelque chose qui doit être emporté : la peur, l’insécurité, la douleur. Vous le prenez.
Vous êtes juste un être humain, en bienveillance.
Quand vous inspirez, vous retirez de cet enfant tout ce qui pourrait être de la douleur et de la souffrance et quand vous expirez, vous souriez à cet enfant en lui donnant ce qui peut lui être utile et épanouissant. Et vous connectez votre inspir et votre expir à ce mouvement : abritant, protégeant, prenant soin pendant que vous inspirez et donnant, nourrissant et encourageant pendant que vous expirez. Vous inspirez dans un élan de compassion très large, vous expirez avec un amour très vaste.
C’est le moment d’être maintenant dans le monde avec une pleine attention, rempli d’amour et de compassion. Et vous pouvez vraiment apprécier le résultat de l’effort que vous venez d’accomplir. Et faire le vœu profond que chacun puisse avoir cette chance, et que chacun puisse grandir pour atteindre cet état de pleine attention, d’amour et de compassion.