Il était une fois en décembre 1956, dans la banlieue parisienne, à Argenteuil plus précisément….
Après quelques confrontations hasardeuses avec la nature insatisfaisante de l’existence conditionnée du samsara, la rencontre fortuite de l’image du moine Bouddhiste dans le métro et le désir de trouver un sens profond à l’aventure humaine que l’on appelle la vie, la biographie de Milarèpa le percuta, suivi de près par la comète de Chogyam Trungpa Rinpoché.
Tout cela fut suffisant pour le mener, à la recherche du Maître, sur les routes de l’inconnu qui en passant par l’Ecosse le conduisirent en Dordogne vers ce qui ne s’appelait pas encore Dhagpo Kagyu Ling,en juillet 1976. Guendune Rinpoché était le havre recherché, l’errance était terminée.
Au cours de l’année suivante il prépara, en compagnie de la poignée de résidents, la venue du Gyalwa Karmapa, Seizième du Nom, en ce qui allait devenir Dhagpo Kagyu Ling, son siège européen.
” Demeure auprès de Guendune Rinpoché, étudie la vie de Milarépa et suis son exemple. Améliore toi chaque jour. ” furent les précieux conseils du Bouddha Karmapa. Comme parfois la vie devient simple !
En mai 1978 pendant un cycle d’étude de six mois dédié à l’acquisition des bases de la philosophie bouddhiste et de la langue tibétaine il requiert de Guendune Rinpoché l’ordination monastique que ce dernier lui confère avec le nom de Karma Tsony Djoungné ( Source des accumulations de mérite et de sagesse).
Suivirent des années partagées entre l’étude du Dharma, de la langue tibétaine, le travail dans le centre, le développement du magazine Tendrel, les voyages avec Rinpoché, la traduction, les retraites… Début 1980 Rinpoché annonce au petit groupe de ses disciples, dont certains étaient alors en retraite, son intention de transmettre les trésors de la lignée Kagyu dans le cadre d’une retraite de trois ans, à eux de trouver le cadre. Les recherches débutent.
1981, le Bouddha Karmapa nous laisse orphelins. Il représente avec un petit groupe les résidents de Dhagpo Kagyu Ling pendant les cérémonies funéraires à Rumtek, Sikkim.
Trois ans d’efforts et de recherches infructueuses pour un lieu de retraite adéquat sont oubliés lorsque ce que Rinpoché allait Nommer ” Dhagyu Thèkchok Droupdé Kundreul Ling “en Auvergne est enfin acquis.
Mars 1984, après quelques mois de construction, voit le début de la première retraite de trois ans immédiatement suivie en octobre 1987 d’une seconde avec un ” interlude ” de maçonnerie pour préparer le nouveau lieu.
Dès la fin de la seconde retraite en février 1991, il s’occupe de la gestion et du développement de Dhagpo Kagyu Ling sous la conduite de Jigmé Rinpoché.
Il est régulièrement l’interprète de Guendune Rinpoché au cours des enseignements publics et des entretiens privés. En même temps,il participe à la réalisation du souhait du Gyalwa Karmapa de construire un ermitage monastique et un temple. Sous la direction de Guendune Rinpoché les travaux débutent en Auvergne. Il contribue à la fondation et à la reconnaissance par l’état français de la congrégation Karma Tharchine Lhundrup qui fut accordée en 1992, dont il devient le supérieur.
Parallèlement à cela, suivant les instructions de Kunzig Shamar Rinpoché, il voyage régulièrement à travers l’Europe pour créer des ponts entre les différents groupes de la tradition kagyupa.
En 1994, Guendune Rinpoché désigne les différentes personnes en charge du bon fonctionnement de Kundreul Ling. Il lui confie la responsabilité de la communauté monastique en le nommant Peunpo. Pour mieux se consacrer à cette tâche il renonce à ses responsabilités au sein de Dhagpo Kagyu Ling.
Dés 1999 il commence à voyager aux États-unis et enseigner dans les centres Bodhipath sous la direction spirituelle de Kunzig Shamar Rinpoché.
Il partage son temps entre enseignements et collaboration aux différents projets du Gyalwa Karmapa et de Kunzig Shamar Rinpoché.
Depuis 2005 il prépare la passation de ses responsabilité au sein de la communauté monastique à une nouvelle équipe pour pouvoir se consacrer pleinement aux différents projets qui se développent aux USA.
En 2007 il se dirige vers une vie d’enseignant du Dharma laïc sous la conduite de Kunzig Shamar Rinpoché et quitte la communauté monastique pour se consacrer à plein temps à ses nouvelles activités.
Tsony vit avec son épouse au centre Bodhi Path de Natural Bridge en Virginia dont il est l’enseignant résident.