Généralement, nous n’apprécions que la moitié du cycle de l’impermanence. Nous pouvons accepter la naissance, mais pas la mort; accepter le gain, mais pas la perte.
La vraie libération vient d’apprécier tout le cycle et de ne pas saisir ce que nous trouvons agréable. En nous souvenant de la nature changeante et non permanente des causes et des conditions, tant positives que négatives, nous pouvons les utiliser à notre avantage. La richesse, la santé, la paix et la gloire sont aussi temporaires que leurs contraires.
Si nous ne pouvons pas accepter que toutes les choses composées ou fabriquées soient impermanentes. Si nous croyons qu’il existe une substance ou un concept essentiel permanent, nous nageons à contre-courant de la réalité.
Prenons l’exemple de la générosité. Lorsque nous voyons tout comme transitoire et sans valeur intrinsèque, sans avoir nécessairement à tout donner, nous ne n’y attachons plus. Quand nous voyons que nos biens sont tous des phénomènes composés impermanents, que nous ne pouvons pas nous y accrocher pour toujours, la générosité est déjà pratiquement accomplie. Il en ira de même pour toutes les autres qualités transcendantes (Paramita).