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Dialogue sur le Chemin.Vaincre les Klesha. Deuxième Partie: Par l’amour et la compassion illimités.

February 26, 2022 @ 4:00 pm - 6:30 pm

Dialogue sur le chemin avec Tsony
Une série mensuelle de rencontres, enseignements et questions/réponses qui a lieu chaque dernier Samedi du mois.
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From 16:00 pm to 17:00 pm CET, Exposé du thème du jour 

From 17:30 pm to 18:30 pm CET, Dialogue

Vaincre les Klesha

Trois angles d’approche du sujet

1/Par la détermination à préserver les voeux d’éthique

 Premièrement : Évaluez la réalité de la souffrance et abandonnez l’effort constant de la nier en une quête sans fin de l’objet idéal.

La vie oscille comme un pendule d’avant en arrière entre la douleur et l’ennui.”

Selon Schopenhauer, la souffrance est le fond de l’existence humaine : c’est souffrance d’exister provient du fait que l’homme, cette machine à désirer, est sans cesse déçu de ses satisfactions. Dès qu’un désir est satisfait, il vient d’autres désirs, qu’il faudra bien accomplir. C’est la Volonté de vivre, l’instinct autrement dit, qui nous fait désirer. Mais dès que l’on tue en nous le désir, c’est l’ennui qui pointe, le vide du coeur. Ainsi, l’homme est déchiré entre cette double menace, ce qui constitue une source certaine de son malheur.

Deuxièmement : S’appuyer sur les vœux du refuge et de libération individuelle (Pratimoksha) pour défaire les habitudes toxiques tout en nourrissant la spirale vertueuse menant à l’éveil.

 2/Par l’amour et la compassion illimités.

 Instructions Essentielles sur Tonglen de Khenpo Munsel

“Khenpo Munsel m’a donné de nombreuses instructions orales spéciales sur le tong-len qui n’étaient pas dans le texte. Par tong-len, généralement, nous disons que nous envoyons du bonheur aux autres et prenons en charge la souffrance des autres.

Mais pour le sens réel de tong-len, vous devez comprendre l’inséparabilité de soi et de l’autre. Le fondement de nos esprits est le même. Nous comprenons cela à partir de la vue.

Dans ce contexte, même s’il existe de nombreux types de souffrances différentes, il n’y a qu’une seule chose appelée “souffrance”. Il n’y a qu’une souffrance, enseigna-t-il. S’il n’y a vraiment qu’une seule souffrance, alors à ce moment où vous souffrez vous-même d’une grande souffrance, vous devriez penser : « L’esprit des êtres sensibles des trois royaumes et mon esprit ont le même fondement. » Cependant, l’essence de la souffrance des êtres sensibles des trois royaumes et l’essence de notre propre souffrance est la même.

Si vous les voyez comme étant les mêmes, si vous les voyez comme non duels, puis méditez sur cette souffrance, dans l’état naturel de l’esprit, cette souffrance s’en va.

 À ce moment-là, vous avez été en mesure d’atténuer la souffrance de tous les êtres sensibles des trois royaumes, d’un seul coup.

 Le “len” de tong-len signifie “prendre”. Tout d’abord, prenez de cette façon. “Tong” signifie “donner”. Si vous comprenez la nature de votre esprit, alors vous reconnaissez l’essence de toutes les émotions de souffrance et d’affliction qu’il peut y avoir dans la vacuité.

 Lorsque la souffrance ne vous fait plus de mal, l’esprit jouit d’une grande félicité. Si à ce moment-là, vous méditez, en vous rendant vous-même et les autres inséparables, alors cette béatitude peut diminuer la saisie du soi de tous les êtres sensibles. Cela peut diminuer la saisie de soi.

 Le bonheur qui est donné est le celui qui provient de la pratique du don et de la prise en charge.

 C’est ainsi que vous devez pratiquer. C’est très spécial. D’autres ne l’expliquent pas de cette façon.”

 Garchen Rinpoché

3/Par la profondeur du discernement.

Assimiler les afflictions à la pratique

Extrait de : Shamar Rinpoché. “Au cœur de la sagesse: Manuel de la pratique du mahāmudrā.”

Même s’il est dit qu’il existe 84 000 afflictions, elles sont en fait indénombrables. Elles sont généralement catégorisées en cinq groupes : l’attachement, la colère, l’ignorance, la jalousie et l’orgueil. Quand vous les intégrez à votre pratique en reconnaissant leur véritable nature, l’ensemble des 84 000 afflictions est résolu en un instant. À ce moment, la nature de bouddha se révèle spontanément sous la forme des cinq aspects de sagesse. Il s’agit du résultat significatif de l’assimilation des afflictions à la méditation. La nature fondamentale de l’esprit est sagesse pure. En d’autres termes, les cinq formes de sagesse sont la nature innée de l’esprit, communément appelée la nature de bouddha. Lorsque l’esprit est voilé par l’ignorance, ces qualités pures sont masquées et elles nous apparaissent comme les cinq groupes d’afflictions alors qu’en réalité, elles sont cinq formes de sagesse. Par conséquent, la véritable nature de toutes les afflictions n’est pas différente de la véritable nature de l’esprit. Si nous comprenons que l’esprit et toutes ses afflictions sont intrinsèquement vides et non nés, l’ignorance est éradiquée en un instant.

Les afflictions sont parfois connues comme des poisons alors que la sagesse est décrite comme du nectar. C’est la raison pour laquelle l’instruction au sujet de l’assimilation des afflictions à la méditation est appelée l’instruction sur la transformation du poison en nectar.

La première affliction est l’attachement. Lorsque la nature intrinsèque de l’attachement est reconnue comme vide et non née, elle se révèle comme la sagesse discernante. Cette sagesse connaît toute chose distinctement et telle qu’elle est. Un bouddha sait intuitivement comment et pourquoi les choses sont telles qu’elles sont ; c’est tout ce que l’on peut dire au sujet de la sagesse d’un bouddha. Il est dit que lorsqu’un bouddha regarde la queue d’un paon, il peut expliquer instantanément les causes et les conditions karmiques qui ont provoqué les différentes couleurs de chaque plume.

La seconde affliction est la colère. Lorsque la vraie nature de la colère est reconnue, la colère s’actualise en la sagesse de la vaste étendue, la sagesse du dharmadhātu. Chaque expérience est alors reconnue comme indissociable de la vacuité, la véritable nature de l’esprit. En l’état de vacuité de l’esprit, chaque expérience est une expérience d’espace ; chaque phénomène se manifeste dans l’étendue omnipénétrante et la qualité libératrice de l’éveil.

La troisième affliction est l’ignorance. Lorsque la nature innée de l’ignorance est reconnue comme vide et non née, elle se révèle comme la sagesse semblable au miroir, parfois appelée la sagesse omnisciente. Il n’existe aucune limite à la connaissance dans l’omniscience, ni en terme d’espace ni en terme de temps. Une personne ordinaire ne peut percevoir les choses que de manière séquentielle. Un bouddha, cependant, connaît tout de manière instantanée et simultanée. Tout ce qui apparaît dans son esprit est clair et précis, sans hésitation ni obstruction. Tout phénomène est perçu aussi directement qu’une image dans un miroir. Par ailleurs, les objets solides n’opposent aucune résistance à un individu qui peut ainsi voir à travers un mur et même passer au travers s’il le décide.

La quatrième affliction est l’orgueil ou la saisie égotique. Il s’agit de la discrimination que vous opérez entre vous-mêmes et les autres. Dans une situation particulière, en général vous vous favorisez par rapport aux autres. Dans l’état éveillé, l’orgueil est actualisé en la sagesse non discriminante, aussi appelée sagesse d’égalité. Vous réalisez que toute chose est indissociable dans la vacuité de l’esprit parce que tout est pareillement vide.

La cinquième affliction est la jalousie. En l’état éveillé, la jalousie est révélée comme la sagesse tout accomplissante, la sagesse d’activité. Un bouddha est le mieux placé pour aider tous les êtres sensibles, car il connaît leurs souhaits, leurs capacités et leurs habiletés. Bouddha est ici utilisé dans le sens large du terme et n’est pas confiné à un bouddha historique spécifique.

Les afflictions sont semblables à des poisons tant qu’elles ne sont pas révélées comme sagesse. La technique pour assimiler les afflictions à la pratique est exactement la même que pour l’intégration des pensées à la pratique.

Tout d’abord, prenez conscience de l’apparition d’une affliction et identifiez-la. Ensuite, regardez sa nature. Puis, renoncez à votre attachement au ressenti. Enfin, ne soyez ni inquiets ni optimistes à propos du résultat, mais acceptez toute éventualité avec courage et confiance.

Comportez-vous comme un lion face aux épreuves et aux difficultés. Soyez libres d’attachements comme le vent qui souffle dans le ciel. Comportez-vous comme un fou, sans faux-semblants ni artificialité. Cette même technique s’applique à toutes les afflictions.

Parmi ces cinq afflictions, certaines sont plus faciles à détecter et à identifier que d’autres. La colère, par exemple, est habituellement facile à repérer. La jalousie et l’attachement ne sont pas non plus très dissimulés. Cependant, lorsque vous êtes gonflés d’orgueil ou minés par l’ignorance, vous ne remarquez généralement pas leur présence. Votre mode de pensée égotique est un schéma habituel tellement ancré, que l’éradiquer demande du temps et de la patience. Quand vous êtes ignorants, vous n’êtes souvent pas assez intelligents pour le savoir ! En revanche, dès que vous aurez travaillé avec des afflictions plus apparentes, vous pourrez appréhender, pendant la pratique, celles qui s’avèrent plus dissimulées.

Un méditant très avancé éprouve parfois de grandes difficultés à trouver la façon et le moyen d’approfondir sa pratique et son accomplissement. Ainsi, après avoir réussi à assimiler les afflictions à la méditation en reconnaissant leur véritable nature, il peut continuer en générant délibérément des afflictions encore plus fortes, afin de donner du dynamisme à sa pratique. En faisant cela, le méditant amène sa pratique vers un degré d’accomplissement plus élevé. Son comportement odieux peut être outrageant ; c’est bien compréhensible. En effet, rien ne permet de déterminer qu’il s’agisse d’un méditant avec une motivation pure qui pratique l’actualisation des afflictions en degrés de réalisation. Marpa était un bon exemple de pratiquant engagé dans cette forme de pratique. En plus d’être un éminent enseignant et traducteur, il était aussi propriétaire foncier. Les personnes qui interagissaient avec lui à un niveau concret le considéraient comme un individu très désagréable, fier et orgueilleux, avec une insatiable cupidité. Cependant, le grand mahasiddha érudit Naropa (1016–1100) lui dit un jour :

Les autres vous considèrent comme ayant de très fortes afflictions. Cependant, dans votre esprit, une affliction est comme un serpent que l’on aurait noué. Il se dégage en moins de temps qu’il ne faut pour faire le nœud.

 Certains lamas au Tibet étaient connus pour se comporter comme Marpa, dans l’espoir d’induire les gens à penser qu’ils avaient atteint des niveaux exaltés où les fortes négativités de l’esprit constituaient du carburant pour leur pratique. Ils s’adonnaient gratuitement à une vie de débauche. Cependant, sans l’accomplissement de Marpa, ces comportements étaient uniquement nuisibles. Sans aucune utilité pour la pratique, ils ne devaient en aucun cas être considérés comme une indication de grand accomplissement. Leur comportement était peut-être semblable à celui de Marpa, mais ils étaient loin d’être aussi réalisés que lui.

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Date:
February 26, 2022
Time:
4:00 pm - 6:30 pm
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