Bodhichitta, l‘esprit éveillé,
On le connait, en bref, pour avoir deux aspects:
D’abord, aspirant, la bodhichitta dans l’intention;
Puis bodhichitta active, engagement pratique.
Bodhicaryavatara 1/15.
Si la simple pensée d’aider les autres
Dépasse le culte des bouddhas,
Quel besoin y a-t-il de parler d’actes réels
Qui apporte le bien et le bénéfice des êtres?
Bodhicaryavatara 1/27
Ceux qui souhaitent écraser les nombreuses douleurs de l’existence,
Qui souhaitent apaiser la douleur des êtres vivants,
Qui souhaite faire l’expérience d’une myriade de joies
Ne devrait jamais se détourner de la bodhicitta.
Bodhicaryavatara 1/8
Puisque toutes les qualités du chemin du Mahayana et de son résultat découlent de la cultivation d’un état d’esprit tourné vers l’illumination suprême, il faut générer la bodhicitta au tout début.
La bodhichitta est ensuite classée, en premier lieu, en bodhichitta “simple” [et facilement cultivable], qui est engendrée sur la base de l’incitation; et, deuxièmement, en tant que bodhicitta “subtile” ou ultime, qui est acquise par [la reconnaissance de] la réalité ultime.
Par compassion, il se concentre sur le bien-être des autres; à travers la sagesse, il se concentre sur l’illumination parfaite. Comme il est dit (dans le Sutralankara), “C’est un état mental doté de deux objectifs”. De plus, “La culture de la bodhichitta est le désir d’atteindre la bouddhéité parfaite pour le bien des autres”
De la bodhicitta dans l’intention
De grands résultats sont obtenus pour ceux qui tournent encore dans la roue de la vie;
Pourtant, le mérite n’en découle pas dans des flots incessants
Comme c’est le cas avec la bodhicitta active.
Bodhicaryavatara 1/17
Engendrer simplement la bodhicitta de l’aspiration à l’illumination suprême produit, pour ceux qui errent dans le samsara, un résultat immense en termes de pouvoir et d’excellence: les états de Brahma et d’Indra, rois des dieux, ou d’un chakravartin, souverain de la race humaine. Et pourtant, un flot incessant de mérite (en d’autres termes, les vertus de la générosité, de la discipline éthique, etc.) ne découle pas de la bodhicitta dans l’intention, mais bien de la bodhicitta en action.
Pour quand, avec une intention irréversible,
L’esprit embrasse la bodhicitta,
Voulant libérer les multitudes infinies d’êtres,
À cet instant, à partir de ce moment,
Bodhicaryavatara 1/18
Un grand et inlassable flux,
Une force de mérite sain,
Même pendant le sommeil et l’inattention,
Des élévations égales à l’immensité du ciel.
Bodhicaryavatara 1/19
À partir de ce moment, la puissance de son mérite augmente constamment et devient inépuisable, même lorsque l’on est endormi, en train de jouer ou dans un autre état de distraction. Cela devient aussi incommensurable que l’espace lui-même.